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Trade-offs between blue water use and greenhouse gas emissions related to food systems: An optimization study for French adults.

Publié le 06/11/2023
Sustainable Production and Consumption, 2023 DOI: 10.1016/j.spc.2023.09.008.
Kesse-Guyot E, Pointereau P, Brunin J, Perraud E, Toujgani H, Berthy F, Allès B, Touvier M, Lairon D, Mariotti F, Baudry J, Fouillet H

Lienhttps://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2352550923002154?via%3Dihub

Contexte et enjeux : Les systèmes alimentaires sont confrontés à des défis liés à leurs empreintes hydrique et carbone. Les données suggèrent qu'il est possible d'améliorer ces deux empreintes simultanément, mais leurs conflits et compromis potentiels n'ont pas été explorés de manière systématique. À cette fin, nous avons utilisé une approche de modélisation des compromis afin d’identifier les changements alimentaires nécessaires pour améliorer l'une et/ou l'autre de ces empreintes tout en garantissant l'adéquation nutritionnelle et le respect des recommandations alimentaires.

Résultats : A partir des données françaises sur la consommation alimentaire (1 456 adultes âgés de 18 à 64 ans de l'étude INCA 3) et l'impact environnemental des aliments (base de données Agribalyse®), une gamme complète de scénarios a été identifiée en hiérarchisant différemment les deux objectifs, en donnant un poids de 0 à 100 %, par pas de 5 %, à l'amélioration des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à l'amélioration de l'utilisation de l'eau bleue (UEB).

Dans l'ensemble, nous avons montré qu'il est possible de réduire de manière significative l'utilisation de l'eau bleue et les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux observés. La réduction de la consommation d'eau bleue varie de 14 % à 36 % en fonction de l'ordre de priorité, tandis que la réduction simultanée des émissions de gaz à effet de serre varie moins, de 52 % à 44 % en fonction de l'ordre de priorité.

La consommation de certains aliments a varié en fonction de la priorité accordée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre versus l’utilisation de l’eau bleue (légumes, jus de fruits, produits laitiers, œufs, céréales raffinées, substituts, abats et pommes de terre). En revanche, la consommation de viande (bœuf, porc, volaille et viande transformée) a été systématiquement supprimée, tandis que les consommations d'abats et de produits laitiers sont restées modérées afin de respecter les valeurs nutritionnelles de référence. Le poisson, les céréales complètes et les fruits sont également restés relativement constants d'un scénario à l'autre en raison des contraintes imposées par les recommandations nutritionnelles.

Quel que soit le scénario, les régimes modélisés étaient plus végétaux que le régime observé dont ils différaient significativement (seulement 23 à 31 % des consommations alimentaires communes), et étaient plus sains (réduction de 63 à 76 % de la distance par rapport au risque minimum théorique de maladies chroniques).

Perspectives :
En conclusion, si le fait de se concentrer uniquement sur la réduction des UEB induit une réduction conjointe des GES proche de la valeur maximale, l'inverse n'est pas vrai, ce qui montre qu'il existe un bon alignement, mais aussi une certaine divergence entre ces objectifs qui devrait être mieux prise en compte dans les conceptions d’alimentations durables.

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