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Les changements alimentaires récents observés chez les participants de NutriNet-Santé sont-ils plus sains et plus durables ?

Publié le 29/07/2021
Eur J Nutr. 2021 Jul 6. doi: 10.1007/s00394-021-02631-y. Epub ahead of print. PMID: 34231095.
Brunin J, Pointereau P, Allès B, Touvier M, Hercberg S, Lairon D, Baudry J, Kesse-Guyot E.

Objectif : Alors que les systèmes alimentaires modernes intensifs ont des impacts défavorables significatifs sur la santé et l'environnement, de nouvelles tendances de consommation alimentaire durable apparaissent ces dernières années. L’objectif de cette étude était d’identifier les changements récents des consommations alimentaires sur une période de 4 ans en termes de structure de l’alimentation et de mode de production (biologique ou conventionnelle) ainsi que les déterminants socio-démographiques associés. 

Méthodes : Les apports alimentaires ont été évalués chez 18 108 participants de la cohorte NutriNet-Santé en 2014 et 2018. Un questionnaire de fréquence alimentaire a été utilisé pour estimer la consommation d'aliments biologiques et conventionnels. L'évolution de la consommation alimentaire, la qualité de l'alimentation (évaluée par l'adhésion aux recommandations nationales françaises), l'alimentation végétale à l'aide des scores publiés, la consommation d'aliments biologiques ont été évaluées au regard de différents facteurs socio-démographiques. Le test t de Student pour séries appariées pour comparer les consommations alimentaires et le test de Kruskal-Walllis pour considérer les caractéristiques socio-démographiques ont été utilisés. 

Résultats : La consommation de viande et de viande transformée a diminué respectivement de 5,09g/jour (SD 51,15) et de 1,12g/jour (SD 26,05). La consommation totale moyenne de produits biologiques a augmenté de 12 % (+ 93g/jour) tandis que la consommation biologique de poissons et de produits de la mer (- 1,4g/jour), de volaille (- 1g/jour), de viande transformée (- 0,3g/jour) et de viande (- 3,3g/jour) a diminué. L'évolution vers des régimes alimentaires plus sains était plus prononcée dans certains sous-groupes de population. Par exemple, les femmes, les jeunes et les participants de troisième cycle étaient plus susceptibles d'augmenter leur consommation d'aliments sains d'origine végétale et animale, d'aliments biologiques et d'améliorer la qualité nutritionnelle globale de leur alimentation pendant la période de suivi que leurs homologues. 

Conclusion : Nos résultats indiquent une légère inflexion vers des régimes alimentaires plus sains et végétal sur une période de 4 ans, au moins dans certains segments de la population. Une diminution de la consommation de produits animaux et une augmentation de la consommation d'aliments sains végétaux et d'aliments biologiques suggèrent une tendance potentielle vers des régimes plus durables dans certains sous-groupes. Les impacts environnementaux de ces changements doivent être évalués dans des travaux ultérieurs, ainsi que la manière de les maintenir et de les améliorer, en particulier pour ceux qui n'entament pas de transition durable. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34231095/

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